L'invention du Dien Chan

L'acupuncteur Bui Quoc Châu, l'inventeur du Dien Chan

Joséphine Renard

2/2/20234 min read

A la fin des années 70, au lendemain de la guerre, le Vietnam ne dispose d’aucun médicament. De nombreux vietnamiens se retrouvent donc dans l’incapacité de se soigner. Régler des petits maux du quotidien est tout aussi impossible. Pourtant ces derniers, sans être très graves peuvent être bien pénibles et à terme se transformer en maladie. Un acupuncteur vietnamien a voulu aider les habitants de son pays à se sentir mieux sans avoir recours aux médicaments.

Le moins que l’on puisse dire est que ce professeur a su faire preuve d’un incroyable sens de l’observation et de beaucoup de patience. Il a d’abord réalisé que le visage n’avait jamais vraiment été utilisé dans la recherche du bien-être.

Il s’est donc intéressé d’un peu plus près à cette partie du corps en suivant trois principes. Le premier est la similitude de nom. En effet, en langue vietnamienne la colonne vertébrale se dit de la même façon que l’arête du nez. Il s’est dit qu’il y avait forcément une raison à cela. Partant du symbole du Yin/Yang démontrant qu’il y a toujours un peu de Yang dans le Yin et de Yin dans le Yang, il est parti d’une hypothèse selon laquelle il y avait forcément dans un point douloureux, un point non douloureux. En 1980, un de ces patients ressentait une douleur au niveau de la colonne vertébrale. Il a alors cherché un point non douloureux au niveau de l’arête du nez. Il y planta une aiguille et la douleur disparu. Le professeur venait de trouver le point 1.

Par la suite, un patient est venu le consulter pour une crise d’asthme. Il a découvert que le point 3 stoppait la crise. C’est ainsi qu’il trouva le deuxième principe de sa méthode : le principe de symétrie. En effet, pour calmer l’asthme le point 3 a forcément une action sur les poumons. Or nous avons deux poumons, c’est pour cette raison qu’il y a deux points 3 placés sur le visage de façon symétrique.

Enfin, il a remarqué que non seulement la colonne vertébrale et l’arête du nez portaient le même nom vietnamien mais se ressemblaient aussi visuellement. Cela s’est confirmé par la prise en charge d’un patient qui présentait un énorme bouton sur la fesse. Il a constaté que les narines ressemblaient à la forme des fesses. Ayant réussi à régler le problème du patient en stimulant un point au milieu de la narine le point 5 était découvert et le dernier principe de sa méthode aussi : la similitude de forme.

Par extension, si l’arête du nez correspond à la colonne vertébrale et les narines aux fesses, il en a déduit que le haut du nez correspondait à la nuque. C’est de cette façon qu’il a déterminé le point 8. Cependant, en stimulant ce point avec son aiguille, son patient a fait un malaise. Il en a déduit que ce point était hypotenseur et l’a alerté sur le fait que les points découverts pouvaient avoir des contre-indications. Suite à cela, le professeur a utilisé les points pour différents symptômes de manière à en déterminer les effets, les indications et les contre-indications.

En seulement trois ans, l’acupuncteur à découvert tous les points fixes du visage et les schémas de réflexion c’est-à-dire les cartes des zones réflexes du visage. La technique du Dien Chan s’articule en deux étapes, le nettoyage des zones réflexes pour prendre en charge un symptôme via le système nerveux et la stimulation d’une formule de points pour venir renforcer le travail effectué sur les zones réflexes. Après ces trois années de recherches, il a voulu aller encore plus loin en poursuivant ses efforts sur l’observation du corps. Il a alors élaboré les schémas de réflexions sur les mains, les pieds et les oreilles.

Convaincu de l’efficacité de sa technique, le professeur a décidé d’ouvrir l’enseignement de celle-ci à tout le monde. Pour qu’elle puisse être pratiquée par un maximum de personnes, il a progressivement abandonné l’utilisation des aiguilles d’acupuncteur pour créer petit à petit les instruments utilisés aujourd’hui. C’est de cette façon que le Dien Chan (Dien : visage, surface et Chan : observation et prise en charge) a vu le jour.

Le Dien Chan présente l’avantage de pouvoir prendre en charge les troubles fonctionnels en faisant appel aux ressources naturelles du corps. La prise de médicaments peut ainsi être réservée aux maladies. Cette technique permet donc d’éviter la surcharge du foie des personnes qui prennent déjà des traitements médicamenteux lourds. De ce fait, les problèmes de sommeil, de digestion, de circulation, les troubles d’origine émotionnelle et les douleurs diagnostiquées étant naturellement réglés, le Dien Chan est une technique véritablement source de bien-être.

Si vous souhaitez en savoir plus : https://www.dienchan.org/

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